
Dans 2 semaines j'aurai pris le départ de la Route du Rhum ... et cela me fait tout drôle ! Le bateau est déjà à Saint Malo, tout est (presque) prêt, j'ai hâte d'entrer dans le tunnel de la période d'accueil, et encore plus d'en sortir pour aller affronter l'océan (et mes concurrents). Voici un peu de lecture pour vous mettre dans l'ambiance !
Que c'est bon d'en arriver là !
Dur de savoir comment tout cela s'est mis en place... Est-ce les magazines de voile qui traînaient sur la table du salon, la cassette vidéo du Vendée Globe 1996 qui prenait la poussière dans l'armoire et qu'un jour j'ai visionnée, les livres sur la mer et les grands navigateurs avalés, les rencontres ? Depuis que je suis tout petit je rêve de devenir navigateur. Pas un centimètre carré de ma chambre n'était pas recouvert d'un poster de course au large. Parmi eux, l'un, un peu plus haut que les autres car dédicacé disait "Pour Nico, tiens bon la barre et ce sera ton tour". Animé par ce rêve, et maintenu dans le droit chemin par les parents suffisamment longtemps, j'ai pu participer à une première course transatlantique une fois mon diplôme supérieur décroché. Puis une autre, et encore une autre. La Route du Rhum j'en rêve depuis que je suis tout petit, j'ai construit mon parcours nautique pour pouvoir y participer, et savoir que dans pile 13 dodos je prendrai le départ de cette course mythique, c'est vraiment un rêve qui se réalise !


Entre mes premiers bords en solitaire jusqu'à l'amarrage de mon bateau dans le bassin de Saint Malo : beaucoup de chance, de la patience, de l'impatience, et beaucoup, je crois, de ténacité !
C'est parti pour le tunnel de la période d'accueil
Le convoyage pour amener le bateau à Saint Malo fut un grand moment de plaisir ! Merci à Manon le Guen d'avoir su immortaliser avec brio cette dernière navigation "plaisir"
Tous ceux qui ont déjà participé à la Route du Rhum le savent et me l'ont dit : "tu vas voir, c'est quelque chose !", "comme la Jacques Vabre, mais en 2x pire". La période d'accueil de la Route du Rhum, qui commence demain (et qui dure environ le même temps que la course !) est assurément une expérience unique à vivre. J'ai hâte de pouvoir vivre ces instants avec mes partenaires, HappyVore et Café Joyeux et aux côtés de mon équipe. Car dans cette dernière ligne droite je suis très bien entouré ! Outre Léo qu'on ne présente plus, il y aura Noémie qui vous fera vivre cette période sur les réseaux sociaux, mes frères Thomas et Victor toujours là pour me donner un coup de main et évidemment Victoire dont la tâche, me supporter d'ici le départ, nous dépasse tous. On a tout fait pour tout anticiper au maximum et pour me décharger, me reposer, m'exercer, et m'assurer d'avoir le temps de bien préparer la météo. Parce qu'une fois le départ donné, il faut bien savoir où aller ! Je vais être très occupé et pris, si jamais vous voulez passer nous voir à Saint Malo privilégiez absolument le weekend du 29/30 octobre car dans les derniers jours avant le départ je n'aurai probablement pas du tout de temps disponible !
Rappel sur les 2 interdits à ne pas transgresser

Mon beau bateau devant Saint Malo après un convoyage de folie !
Je voulais profiter de cet email pour vous rappeler les 2 règles d'or à respecter à tout prix pour faire de cette période d'accueil, où il se passe beaucoup de choses, un succès collectif pour la team HappyVore - Café Joyeux et ceux qui la suivent. ********** Règle d'or n°1️⃣ : Ne jamais demander si le bateau ou le skipper sont "prêts" ********** C'est de la redite pour celles et ceux qui nous suivent depuis plusieurs années. Mais en bateau, le statut de "prêt" n'existe pas. C'est un état théorique recherché vers lequel on tend asymptotiquement sans jamais vraiment pouvoir l'atteindre. A la question "es-tu prêt ?" on ne peut pas vraiment répondre "non" car cela fait 1 an qu'on se prépare avec Léo et qu'on a beaucoup travaillé. Donc quelque part oui, on est forcément un peu "prêts". A l'inverse, répondre "oui, ce serait oublier la quantité des tous petits détails à régler avant le départ : l'avitaillement du frais à finaliser, le sac de vêtements à boucler, les quelques détails vus pendant la dernière navigation à revoir, et toutes les petites choses qu'on n'a jamais eu le temps de faire (mais qu'on peut enfin faire parce qu'on un peu plus prêt qu'avant). En résumé donc, oui je suis prêt, mais Léo n'a pas pour autant rien à faire !

Flagrant délit de transgression de la première règle d'or par Olivier, qui pourtant connaît parfaitement la règle n°1. Ne faites pas comme Olivier.
********** Règle d'or 2️⃣ : Ne jamais nous dire de "prendre du plaisir" ********** Malheureusement, pour un compétiteur, le plaisir vient uniquement en réalisant une belle course. Et pour faire une belle course il faut (liste non exhaustive) barrer le plus longtemps possible, tenir la plus grande voile possible, prendre des risques (mesurés) et dormir le moins possible. Donc oui, bien sûr je vais prendre du plaisir, mais pour cela, je vais commencer par me faire un peu mal ! En fait, si vraiment j'étais là pour prendre du plaisir je partirais sur un bateau confortable, moins humide, avec un vrai lit, pourquoi pas, soyons fous, un sac de couchage, une vraie cuisine, un frigo pour les bières et des toilettes comme à la maison !
Bon à vrai dire, je suis quand même vachement prêt, tout est désormais à bord. Par rapport à l'état dans lequel je suis parti sur la Jacques Vabre l'année dernière il y a franchement rien à voir !
Revue de presse

J'ai eu le plaisir d'accueillir Itzel Marie Diaz, journaliste chez Voiles et Voiliers à bord du bateau. Elle a publié un article visible ICI ou bien sur l'image ci-dessus.
Je réalise mon rêve et c'est grâce à eux
Je parle évidemment de ma famille, de mes parents, de mes frères, de Victoire, de mes amis, et aussi bien sûr de mes supers partenaires qui m'accompagnent dans cette aventure !
